Simon Berger est né en 1997 à Clermont-Ferrand, il étudie aujourd’hui à l’École Normale Supérieure (Paris). Son premier livre prend comme argument le célèbre voyage que Bach entreprend en 1705 au départ d’Arnstadt pour aller à la rencontre de Buxtehude. Ce texte est largement salué par la critique. Simon Berger cherche les recoins de l’âme de Bach dans la rigueur de ce voyage hivernal, dans la foi et l’emerveillement devant la personnalité du maître Buxtehude. Il viendra nous parler de ce premier livre qui ne laissera pas indifférents tous les amoureux de l’œuvre de Bach et plus précisément de Bach en Combrailles, tant ce célèbre voyage de 1705 est lié à l’orgue que nous possédons à Pontaumur, copie de celui d’Arnstadt…

 

Café-Bach I Avec Simon Berger

À l’hiver 1705, Johann Sebastian Bach n’a que vingt ans. Il est organiste à Arnstadt, sa situation est établie, sa réputation solide. Qu’est-ce donc qui le pousse à braver le froid pour parcourir, à pied, les quatre cents kilomètres qui le séparent du maître de Lübeck – le compositeur Dietrich Buxtehude ?

À l’hiver 1705, Johann Sebastian Bach n’a que vingt ans. Il est organiste à Arnstadt, sa situation est établie, sa réputation solide. Qu’est-ce donc qui le pousse à braver le froid pour parcourir, à pied, les quatre cents kilomètres qui le séparent du maître de Lübeck – le compositeur Dietrich Buxtehude ?

Car Bach se met en route. Devant ses pas se dressent des silhouettes familières, des ombres inquiétantes, des pièges et des consolations. Mais c’est surtout du silence et de la solitude que Bach fait l’expérience, d’une solitude et d’un silence peuplés par la foi, en Dieu et en la musique. N’est-ce pas la noce de Dieu et de la musique que Bach tente de célébrer, seul dans la rigueur de l’hiver ?

Serait-ce donc ainsi, en un mot, que Bach est devenu Bach ?

Ce sont des questions que le roman rencontre. Mais il n’a pas prétention, il n’a pas vocation à trancher. Il invente. Il prend le parti de suivre un homme qui, dans un geste fou et sublime, décide de se mettre en marche et de fouler cent lieues de neige, pour aller se trouver, au nord de l’Allemagne, un maître parmi les maîtres. Aufond, tout cela n’est peut-être jamais arrivé. Mais quelle importance ?